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Jalloul : Je parachèverai l'oeuvre de Béji Caid Essebsi

Neji Jalloul, candidat indépendant à la Présidentielle anticipée, était l'invité d'Elyes Gharbi dans Midi Show, ce mercredi 4 septembre. Une occasion de présenter son programme électoral.

Jalloul a commencé par expliquer que le fait d'accéder à la magistrature suprême n'est pas une fin en soi. "Je ferai toujours partie du paysage en tant qu'homme politique et en tant qu'intellectuel même si je ne suis pas élu président", a-t-il précisé.

Il a indiqué, ensuite, qu'il a toujours été un homme de compromis et qu'il n'aura aucune difficulté à trouver des consensus et des terrains d'entente avec les membres du prochain gouvernement.

Sur les pas de BCE :

Quant à son programme électoral, Neji Jalloul a souligné que l'enracinement de la souveraineté nationale sera sa priorité, car celle-ci a été, selon lui, touchée par l'endettement et l'ingérence de parties étrangères dans les affaires internes du pays. Et d'ajouter qu'il appliquera les promesses qu'avaient faites Béji Caid Essebsi mais qu'il n'avait pas eu le temps de réaliser avant sa mort. "Je parachèverai le projet de BCE", a-t-il lancé.

Nouvelle vision :

Il a également fait savoir qu'il avait une nouvelle vision des choses qui repose sur la valorisation des liens bilatéraux avec les pays de l'Afrique et ailleurs, ainsi que sur la multiplication des ambassades en Tunisie d'une part, et le renforcement du système des assurances et des lignes aériennes et maritimes d'autre part. Et de mettre en avant les énergies renouvelables, les matières premières et le commerce international qui forment, selon lui, l'enjeu du moment et le centre d'intérêt des trois puissances mondiales : La Russie, les États Unis et la Chine.

Régime politique :

D'un autre côté, il a indiqué qu'il était pour le changement du régime politique actuel précisant qu'une fois président de la République il opterait pour un régime présidentiel et qu'il soumettrait une initiative législative à ce sujet. "C'est le président de la République, dont les prérogatives sont aujourd'hui limitées par la Constitution, qui traduit la  vraie volonté de la majorité des citoyens et ce à travers le scrutin populaire". s'est-il écrié.

Terrorisme :

Neji Jalloul trouve que la Défense assure son devoir à la lettre et qu'elle a les moyens de combattre les terrorisme, "même si c'est vers une autre forme de terrorisme quotidien qu'il va falloir désormais se tourner", a-t-il déclaré, faisant allusion aux braquages, aux agressions, aux viols... qui représentent, d'après lui, les préoccupations sans cesse grandissantes du Tunisien.

Et de rappeler qu'il faudra renforcer le budget de l'institution sécuritaire pour plus d'efficacité tout en mettant en garde contre le fait de l'impliquer dans la vie politique. Il a, en plus, proposé de conférer un rôle de contrôle à l'armée en matière de lutte contre la contrebande.

Homosexualité :

Jalloul pense que le fait d'incriminer l'homosexualité et de repenser l'égalité dans l'héritage sont de faux problèmes, expliquant qu'on ne peut pas changer une société par décision unique du pouvoir. "Je proposerai un référendum et je laisserai les citoyens décider de ces thèmes", a-t-il clôturé non sans mettre l'accent sur le devoir de respecter la volonté et les convictions du peuple.